La réforme du baccalauréat a instauré un nouvel enseignement de spécialité : « numérique et sciences informatiques ».
La réforme a supprimé les anciennes séries littéraire (L), économique et sociale (ES) et scientifique (S) de la voie générale ont été supprimées. Les élèves qui entrent en première générale (à la rentrée 2019 devaient choisir trois enseignements de spécialité parmi les 19 proposés (dont 7 enseignements artistiques). Ces trois enseignements de spécialité obligatoires viennent s’ajouter aux matières de tronc commun et aux deux langues vivantes obligatoires. Les trois spécialités de première seront ramenées à deux en terminale, avec un volume horaire de trois fois quatre heures par semaine en première et deux fois six heures par semaine en terminale.
8,1 % des élèves ont choisi « numérique et sciences informatiques » (NSI)
Au niveau national, à la rentrée 2019, 31 502 élèves de 1ère (sur 386 600) ont choisi d’étudier « numérique et sciences informatiques » (NSI) . Cet enseignement se situe au 8ème rang des enseignements les plus choisis.
Ce huitième rang est d’autant plus notable que cet enseignement n’était proposé que par 750 lycées publics et 250 lycées privés, faute d'enseignants formés à cette discipline. C'est en 2020 que sera ouvert le nouveau CAPES « ».
8,1 % des élèves de 1re générale des élèves, ont choisi l’enseignement « »: 2,6 % des filles et 15,2 % des garçons.
Référence :
Six fois plus de garçons que de filles ...
Le biais de genre est plus marqué pour l'enseignement de spécialité « numérique et sciences informatiques »(NSI) que pour l’enseignement des mathématiques, choisi par 61 % des filles et 78 % des garçons ou physique-chimie choisi par 57 % des garçons et 39 % des filles). Si 11 % des garçons et 2 % des filles ont opté pour les Sciences de l’ingénieur. Les sciences de la vie et de la terre (SVT), en revanche, ont été choisies par 45 % de filles contre 41 % de garçons.
De manière générale, les filles restent plus nettement orientées vers les spécialités de langues, l’enseignement « humanités, littérature et philosophie » et (moins fortement) vers l’enseignement d’histoire- géographie-géopolitique et les SES. Si 69 % des élèves de 1re Générale ont globalement choisi l’enseignement de mathématiques, c’est le cas de 76 % des élèves d’origine sociale très favorisée, alors que 62 % des élèves d’origine sociale défavorisée suivent cet enseignement. De même, les élèves d’origine sociale défavorisée ont moins souvent choisi d’étudier la physique-chimie que ceux d’origine sociale favorisée.
NSI : un enseignement plus ouvert aux élèves d’origine sociale favorisée que les autres enseignements scientifiques
Sous cet angle, le choix de l’enseignement « numérique et sciences informatiques » apparaît nettement moins déterminé par l’origine sociale : il concerne 8,4 % des élèves d’origine sociale favorisée, 7,7 % des % d'élèves d'origine sociale moyenne et 7,7 % des élèves d'origine sociale défavorisée. À l’inverse, les SES, l’histoire-géographie, les langues et les humanités sont plus choisies par les élèves d’origine sociale défavorisées qu’en moyenne. C’est aussi le cas des disciplines artistiques.
L’enseignement de spécialité « Numérique et sciences informatiques » en classe de première, voie générale
L’enseignement de spécialité de numérique et sciences informatiques du cycle terminal de la voie générale vise l’appropriation des fondements de l’informatique pour préparer les élèves à une poursuite d’études dans l’enseignement supérieur, en les formant à la pratique d’une démarche scientifique et en développant leur appétence pour des activités de recherche.
L’objectif de cet enseignement, non professionnalisant, est l’appropriation des concepts et des méthodes qui fondent l’informatique, dans ses dimensions scientifiques et techniques. Cet enseignement s’appuie sur l’universalité de quatre concepts fondamentaux et la variété de leurs interactions : À ces concepts s’ajoute un élément transversal : les interfaces qui permettent la communication avec les humains, la collecte des données et la commande des systèmes.
- Les données, qui représentent sous une forme numérique unifiée des informations très diverses : textes, images, sons, mesures physiques, sommes d’argent, etc. - Les algorithmes, qui spécifient de façon abstraite et précise des traitements à effectuer sur les données à partir d’opérations élémentaires.
- Les langages, qui permettent de traduire les algorithmes abstraits en programmes textuels ou graphiques de façon à ce qu’ils soient exécutables par les machines.
- Les machines, et leurs systèmes d’exploitation, qui permettent d’exécuter des programmes en enchaînant un grand nombre d’instructions simples, assurent la persistance des données par leur stockage et de gérer les communications. On y inclut les objets connectés et les réseaux.
Cet enseignement prolonge les enseignements d’informatique dispensés à l’école primaire, au collège en mathématiques et en technologie et, en seconde, l’enseignement commun de sciences numériques et technologie.
Il s’appuie aussi sur l’algorithmique pratiquée en mathématiques en seconde.
Il permet de développer des compétences :
- analyser et modéliser un problème en termes de flux et de traitement d’informations ;
- décomposer un problème en sous-problèmes, reconnaître des situations déjà analysées et réutiliser des solutions ;
- concevoir des solutions algorithmiques ;
- traduire un algorithme dans un langage de programmation, en spécifier les interfaces et les interactions, comprendre et réutiliser des codes sources existants, développer des processus de mise au point et de validation de programmes ;
- mobiliser les concepts et les technologies utiles pour assurer les fonctions d’acquisition, de mémorisation, de traitement et de diffusion des informations ;
- développer des capacités d’abstraction et de généralisation.
Référence :
Un CAPES "numérique et sciences informatiques" en 2020
Le ministre de l’Éducation a annoncé en janvier 2019 la création d’un Capes d’informatique dès 2020
La première session du Capes "Numérique et sciences informatiques" aura lieu en 2020. Les lauréats seront nommés professeurs stagiaires à la rentrée de septembre 2020.
Pour pouvoir se présenter au concours externe, les candidats doivent remplir la condition de diplôme suivante :
- être inscrits en première année d’études (M1) en vue de l'obtention d'un master,
- ou remplir les conditions pour s'inscrire en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master,
- ou être inscrits en dernière année d’études (M2) en vue de l'obtention d'un master,
- ou être titulaire d’un master ou d’un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.
Référence :