Une étude de référence pilotée par l’Arcep, le CGE, et le Programme Société Numérique de l’ANCT
Cette étude annuelle, menée depuis 2000 et réalisée par le CREDOC, a pour objectifs : L'enquête, habituellement administrée en face-à-face entre les mois de juin et de juillet, a été annulée en 2020, pour cause de pandémie. Une autre organisation a été mise en place, avec un recueil mixte organisé entre le 4 décembre 2020 et le 9 janvier 2021 : online mais aussi, pour corriger le biais de sélection, par téléphone.
- de mesurer l’adoption par les Français des équipements et étudier les pratiques numériques ;
- de détecter les inégalités d’accès et de compétences qu’elles soient volontaires ou subies ;
- de permettre à la puissance publique d'anticiper les grandes tendances et mettre en œuvre une politique favorisant l’appropriation du numérique par tous.
L’enquête s’est déroulée auprès de 4 029 personnes avec des questionnaires adaptés et des quotas spécifiques. Les résultats présentés sont des résultats redressés : ils sont donc représentatifs de la population de 12 ans et plus résidant en France métropolitaine et, à ce titre, mis en regard des précédents résultats, issus d’enquêtes menées en face-à-face.
Références :
Toujours plus présents dans le quotidien des Français, les smartphones représentent un enjeu environnemental
Au cours de la dernière décennie, l’usage du smartphone s’est massivement développé en France. Fin 2020, 84% des personnes âgées de douze ans et plus possèdent un smartphone, une proportion en progression de sept points en un an. Si le smartphone a su se rendre indispensable dans le quotidien des Français (73% des répondants l’utilisent quotidiennement), il représenterait une part significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment lors de sa conception, à savoir 11% de l’empreinte globale du numérique en 2019, selon le rapport d’information du Sénat.
Un des enjeux serait alors d’accroître la durée totale d’utilisation des smartphones, correspondant à la somme des durées d’usages individuels, permettant ainsi l’allongement de leur durée de vie (un smartphone peut en effet, au cours de sa vie, être utilisé par plusieurs individus soit parce qu’il est donné, soit parce qu’il est revendu). Les durées de détention individuelles semblent rester limitées, puisque 84% des possesseurs de smartphone déclarent le détenir depuis moins de trois ans. La durée totale d’utilisation d’un smartphone pourrait également être prolongée avec une adoption plus large des smartphones de seconde main. Le marché du reconditionnement et de la vente d’occasion se développe, mais ces smartphones de seconde main ne représentent encore que 17% de l’ensemble des smartphones utilisés par les personnes de 12 ans et plus.
L’achat de smartphones neufs et leur renouvellement relativement rapide constituent donc une norme. Si les causes du renouvellement d’un smartphone sont multiples, dans la majorité des cas (37%), les personnes interrogées déclarent avoir renouvelé leur smartphone parce qu’il ne fonctionnait plus correctement ou que le système d’exploitation n’était plus mis à jour. Dans ces cas, accroître la réparabilité ou permettre la mise à jour du système d’exploitation sur une durée plus longue conduirait sans doute à l’accroissement de la durée d’utilisation.
Lorsque les smartphones sont remplacés, la vente, le don ou le recyclage des anciens terminaux représentent une part importante des pratiques (42%) mais elle reste encore minoritaire. Plus de la moitié (53%) des anciens terminaux sont conservés à domicile. Parmi les raisons évoquées, 52% des personnes considèrent que l’ancien terminal peut encore servir, mais dans 25% des cas, un accompagnement permettrait potentiellement le réemploi ou le recyclage : en effet 16% des personnes interrogées déclarent ne pas savoir quoi en faire et 9% le conserver pour des questions de sécurité des données.
A l’image du smartphone, l’utilisation des équipements et les usages numériques ont fortement progressé pendant la crise sanitaire
La crise sanitaire et en particulier les différents confinements ont multiplié les usages numériques et besoins d’utilisation des équipements : télétravail, école en ligne, échanges interpersonnels, loisirs, achats, etc. Quel que soit l’équipement numérique (smartphone, tablette, ordinateur, téléphone fixe, enceinte connectée), la proportion d’utilisateurs augmente significativement, et notamment l’usage des tablettes (58% des individus en utilisent une, +17 points), des enceintes connectées (24%, +13 points) et des ordinateurs (88%, +12 points). Pour ces derniers, le besoin d’un usage quotidien a été massif, avec 66% d’utilisateurs quotidiens (+19 points), porté par la diffusion du télétravail et de l’école en ligne, notamment lors des confinements successifs.
Le besoin de communiquer s’est traduit par l’usage massif des services de téléphonie depuis les réseaux fixes et mobiles mais également par l’utilisation des logiciels de communication : 79% des détenteurs de smartphone ont fait l’usage des messageries instantanées et 67% ont téléphoné via des applications. Toutefois, la fréquence quotidienne d’utilisation diminue avec l’arrivée des nouveaux utilisateurs : pour garder un lien avec l’extérieur pendant la crise sanitaire, les séniors ont plus fréquemment téléchargé ces applications, mais n’en ont pas fait une utilisation régulière.
La crise sanitaire a également intensifié l’achat de biens en ligne, et par conséquent la livraison de colis : 76% de la population française âgée de douze ans et plus a déclaré avoir effectué au moins un achat de bien sur internet au cours des 12 derniers mois, contre 62% en 2019. Parmi ces utilisateurs, la moitié a eu recours au commerce en ligne au moins un fois par mois (+13 points en deux ans). Acheter sur internet et vendre deviennent des pratiques courantes. Ainsi, 44% des Français vendent des biens ou des services (29% en 2015). Les acheteurs en ligne ont plus de chances d’être, également, des vendeurs (55%, + 11 points).
Après avoir marqué le pas ces trois dernières années, la part d’internautes a cru de 4 points cette année pour atteindre 92%. Cette évolution concerne les plus de 60 ans qui se sont emparés du numérique (93% dans la tranche d’âge 60-69 ans, + 12 points par rapport à 2019 et 71% pour les plus de 70 ans, + 13 points) et les non diplômés (66%, + 11 points par rapport à 2019). 83% de la population se connecte quotidiennement à internet.
Pendant les périodes de confinement (de mi-mars à mi-mai, puis à nouveau à partir de fin octobre), les usages se sont diversifiés. Internet a massivement permis de maintenir le lien social : 3 personnes sur 4 l’ont utilisé pour communiquer avec leurs proches. 62 % des personnes ont recherché des informations sur la pandémie, un adulte sur trois a télétravaillé (33%), trois sur dix ont suivi la scolarité des enfants ou les ont aidés à suivre les cours en ligne (30%) et un sur quatre (26%) a réalisé une consultation médicale en ligne.
Acheter sur internet et vendre deviennent des pratiques courantes. Ainsi, 44% des Français vendent des biens ou des services (29% en 2015). Les acheteurs en ligne ont plus de chances d’être, également, des vendeurs (55%, + 11 points).
Le temps passé devant les écrans est quasi stable
Le temps passé hebdomadairement devant la télévision est en moyenne de 19h (+ 1h depuis 2018), sur internet de 19h (+ 1h depuis 2018). Si deux-tiers de la population regardent des films sur internet (la moitié en 2018), la durée de visionnage reste stable à 6h par semaine.
Les Français sont équipés d’un téléphone mobile de plus en plus jeune
Parmi les moins de 25 ans, 35% ont eu leur premier téléphone mobile avant 12 ans, les filles (41%) plus que les garçons (30%). Parmi les 12 à 17 ans, ils sont 44% à avoir été équipés de leur premier mobile avant 12 ans, le premier équipement est donc de plus en plus précoce.
Grâce au numérique les actifs concilient vie privée et vie professionnelle
Pour une part croissante d’actifs en emploi, internet permet de mieux concilier vie privée et vie professionnelle (58%, + 4 points par rapport à 2017 et + 16 points par rapport à 2013). Le sentiment que l’usage des nouvelles technologies pour des besoins professionnels en dehors des horaires et des milieux de travail habituel empiète trop sur la vie privée est en recul de 10 points (passant de 40% en 2013 à 33% en 2017 et à 23% cette année).
Ces réponses sont d’autant plus notables que, tous les actifs ne disposent pas, dans leur environnement professionnel, d’un droit à la déconnexion garanti par une charte ou un dispositif idoine. 34% ne le sont pas. Si 43% sont couverts, 7% précisent que l’effectivité de ce droit est limitée.
La formation continue a permis d’accroître le sentiment de compétence des actifs
Pour 62% des actifs (51% en 2017), la formation continue prépare bien à l’utilisation du numérique au travail. Cela concerne les télétravailleurs (72%) bien plus que les ouvriers (44%, en progression toutefois de 9 points).
Avec la hausse des usages, les Français adaptent leurs comportements
Les craintes liées au manque de protection des données personnelles sur internet refluent (26%, - 14 points). Cette question des données personnelles reste néanmoins le premier frein cité, loin devant la qualité de service (10%, + 5 points), notamment chez les internautes. A l’inverse, les non-internautes pointent plus souvent la complexité ou le manque d’utilité (22% et 20%).
La crainte exprimée vis-à-vis de la protection des données personnelles diminue en raison de la diffusion de pratiques de précautions massivement adoptées. 29% des usagers auraient ainsi éteint leur téléphone mobile pour éviter d’être tracé (+ 12 points par rapport à 2014). 66% auraient renoncé à un achat par manque de confiance au moment du paiement (+ 7 points).
Cependant, ces précautions ne sont pas toujours suffisantes. Dans l’ensemble de la population, sont en hausse les situations embarrassantes liées à l’exposition de sa vie privée en ligne : 20% des personnes interrogées regrettent d’avoir publié ou écrit des choses concernant leur vie privée sur internet (8% en 2014, + 12 points). 29% ont déjà été gênés que certains éléments de leur vie privée figurent sur internet (19% en 2014, + 10 points).
Open Data
27% des Français ont déjà consultés des données publiques ouvertes. 30% savent qu’il est possible d’accéder à ces données sans toutefois les avoir consultées.
Les avantages reconnus sont l’innovation et le développement de nouveaux services (47%), la transparence administrative (48%) et la connaissance, notamment pour les chercheurs (49%).
Des freins persistants à la pleine utilisation du numérique
Si avec l’usage accru des équipements, le sentiment de compétence progresse par rapport à 2017 (ordinateur 82%, +15 points ; smartphone 80%, +11 points ; tablette 68%, +6 points), 35% des Français éprouvent au moins une forme de difficulté qui les empêche d’utiliser pleinement les outils numériques et internet. Plus que l’équipement ou l’accès à internet, c’est la complète maîtrise des outils numériques qui reste le premier frein à la pleine utilisation du numérique (18%).
Des usages numériques du quotidien réalisés avec plus ou moins de facilité en période de confinement
Parmi les principaux usages numériques en période de confinement, c’est le suivi scolaire qui a été le moins aisé. En effet, 36% des personnes concernées ont effectué ces démarches soit seuls avec des difficultés soit avec de l’aide ou n’ont tout simplement pas réussi. A l’inverse, ce sont les échanges avec les proches et la recherche d’informations sur internet qui se sont révélées être les actions les plus faciles à réaliser en autonomie, sans avoir besoin d’aide et sans difficulté (respectivement à 88% et 87%). Cependant, derrière ces taux moyens élevés se cachent une importante hétérogénéité selon les catégories de population. Par exemple, les personnes non diplômées ont été plus en retrait quant à l’usage des outils numériques pour échanger avec leurs proches ou effectuer des recherches sur internet. Seulement 39% d’entre eux indiquent qu’ils ont utilisé ces outils de communication sans difficulté (soit 26 points de moins que la moyenne générale) et 60% d’entre eux indiquent ne pas avoir fait de recherche d’informations sur internet sur le Covid par exemple (soit 25 points de plus que la moyenne).
Un accompagnement humain et pédagogique plébiscité en cas de difficulté
Si une courte majorité de Français indique toujours parvenir à réaliser leurs démarches en ligne (57%), lorsqu’ils n’arrivent pas à réaliser une démarche en ligne, les Français interrogés préfèrent que quelqu’un leur montre ou leur explique comment réaliser la démarche seul (56%), plutôt qu’on la fasse à leur place (32%). D’ailleurs, 30% des Français sollicitent l’aide d’une personne, soit auprès de proches (22%), soit en téléphonant au service dédié pour être aidé à distance (8%), lorsqu’ils ne parviennent pas à effectuer une démarche en ligne.
Les données
Retrouvez 13 ans de données ouvertes du Baromètre du Numérique partagées avec la Licence ouverte Etalab sur la page data.gouv.fr de l'Arcep.
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- de mesurer l’adoption par les Français des équipements et étudier les pratiques numériques ;
- de détecter les inégalités d’accès et de compétences qu’elles soient volontaires ou subies ;
- de permettre à la puissance publique d'anticiper les grandes tendances et mettre en œuvre une politique favorisant l’appropriation du numérique par tous.
L’enquête s’est déroulée auprès de 4 029 personnes avec des questionnaires adaptés et des quotas spécifiques. Les résultats présentés sont des résultats redressés : ils sont donc représentatifs de la population de 12 ans et plus résidant en France métropolitaine et, à ce titre, mis en regard des précédents résultats, issus d’enquêtes menées en face-à-face.
Références :
Toujours plus présents dans le quotidien des Français, les smartphones représentent un enjeu environnemental
Au cours de la dernière décennie, l’usage du smartphone s’est massivement développé en France. Fin 2020, 84% des personnes âgées de douze ans et plus possèdent un smartphone, une proportion en progression de sept points en un an. Si le smartphone a su se rendre indispensable dans le quotidien des Français (73% des répondants l’utilisent quotidiennement), il représenterait une part significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment lors de sa conception, à savoir 11% de l’empreinte globale du numérique en 2019, selon le rapport d’information du Sénat.
Un des enjeux serait alors d’accroître la durée totale d’utilisation des smartphones, correspondant à la somme des durées d’usages individuels, permettant ainsi l’allongement de leur durée de vie (un smartphone peut en effet, au cours de sa vie, être utilisé par plusieurs individus soit parce qu’il est donné, soit parce qu’il est revendu). Les durées de détention individuelles semblent rester limitées, puisque 84% des possesseurs de smartphone déclarent le détenir depuis moins de trois ans. La durée totale d’utilisation d’un smartphone pourrait également être prolongée avec une adoption plus large des smartphones de seconde main. Le marché du reconditionnement et de la vente d’occasion se développe, mais ces smartphones de seconde main ne représentent encore que 17% de l’ensemble des smartphones utilisés par les personnes de 12 ans et plus.
L’achat de smartphones neufs et leur renouvellement relativement rapide constituent donc une norme. Si les causes du renouvellement d’un smartphone sont multiples, dans la majorité des cas (37%), les personnes interrogées déclarent avoir renouvelé leur smartphone parce qu’il ne fonctionnait plus correctement ou que le système d’exploitation n’était plus mis à jour. Dans ces cas, accroître la réparabilité ou permettre la mise à jour du système d’exploitation sur une durée plus longue conduirait sans doute à l’accroissement de la durée d’utilisation.
Lorsque les smartphones sont remplacés, la vente, le don ou le recyclage des anciens terminaux représentent une part importante des pratiques (42%) mais elle reste encore minoritaire. Plus de la moitié (53%) des anciens terminaux sont conservés à domicile. Parmi les raisons évoquées, 52% des personnes considèrent que l’ancien terminal peut encore servir, mais dans 25% des cas, un accompagnement permettrait potentiellement le réemploi ou le recyclage : en effet 16% des personnes interrogées déclarent ne pas savoir quoi en faire et 9% le conserver pour des questions de sécurité des données.
A l’image du smartphone, l’utilisation des équipements et les usages numériques ont fortement progressé pendant la crise sanitaire
La crise sanitaire et en particulier les différents confinements ont multiplié les usages numériques et besoins d’utilisation des équipements : télétravail, école en ligne, échanges interpersonnels, loisirs, achats, etc. Quel que soit l’équipement numérique (smartphone, tablette, ordinateur, téléphone fixe, enceinte connectée), la proportion d’utilisateurs augmente significativement, et notamment l’usage des tablettes (58% des individus en utilisent une, +17 points), des enceintes connectées (24%, +13 points) et des ordinateurs (88%, +12 points). Pour ces derniers, le besoin d’un usage quotidien a été massif, avec 66% d’utilisateurs quotidiens (+19 points), porté par la diffusion du télétravail et de l’école en ligne, notamment lors des confinements successifs.
Le besoin de communiquer s’est traduit par l’usage massif des services de téléphonie depuis les réseaux fixes et mobiles mais également par l’utilisation des logiciels de communication : 79% des détenteurs de smartphone ont fait l’usage des messageries instantanées et 67% ont téléphoné via des applications. Toutefois, la fréquence quotidienne d’utilisation diminue avec l’arrivée des nouveaux utilisateurs : pour garder un lien avec l’extérieur pendant la crise sanitaire, les séniors ont plus fréquemment téléchargé ces applications, mais n’en ont pas fait une utilisation régulière.
La crise sanitaire a également intensifié l’achat de biens en ligne, et par conséquent la livraison de colis : 76% de la population française âgée de douze ans et plus a déclaré avoir effectué au moins un achat de bien sur internet au cours des 12 derniers mois, contre 62% en 2019. Parmi ces utilisateurs, la moitié a eu recours au commerce en ligne au moins un fois par mois (+13 points en deux ans). Acheter sur internet et vendre deviennent des pratiques courantes. Ainsi, 44% des Français vendent des biens ou des services (29% en 2015). Les acheteurs en ligne ont plus de chances d’être, également, des vendeurs (55%, + 11 points).
Après avoir marqué le pas ces trois dernières années, la part d’internautes a cru de 4 points cette année pour atteindre 92%. Cette évolution concerne les plus de 60 ans qui se sont emparés du numérique (93% dans la tranche d’âge 60-69 ans, + 12 points par rapport à 2019 et 71% pour les plus de 70 ans, + 13 points) et les non diplômés (66%, + 11 points par rapport à 2019). 83% de la population se connecte quotidiennement à internet.
Pendant les périodes de confinement (de mi-mars à mi-mai, puis à nouveau à partir de fin octobre), les usages se sont diversifiés. Internet a massivement permis de maintenir le lien social : 3 personnes sur 4 l’ont utilisé pour communiquer avec leurs proches. 62 % des personnes ont recherché des informations sur la pandémie, un adulte sur trois a télétravaillé (33%), trois sur dix ont suivi la scolarité des enfants ou les ont aidés à suivre les cours en ligne (30%) et un sur quatre (26%) a réalisé une consultation médicale en ligne.
Acheter sur internet et vendre deviennent des pratiques courantes. Ainsi, 44% des Français vendent des biens ou des services (29% en 2015). Les acheteurs en ligne ont plus de chances d’être, également, des vendeurs (55%, + 11 points).
Le temps passé devant les écrans est quasi stable
Le temps passé hebdomadairement devant la télévision est en moyenne de 19h (+ 1h depuis 2018), sur internet de 19h (+ 1h depuis 2018). Si deux-tiers de la population regardent des films sur internet (la moitié en 2018), la durée de visionnage reste stable à 6h par semaine.
Les Français sont équipés d’un téléphone mobile de plus en plus jeune
Parmi les moins de 25 ans, 35% ont eu leur premier téléphone mobile avant 12 ans, les filles (41%) plus que les garçons (30%). Parmi les 12 à 17 ans, ils sont 44% à avoir été équipés de leur premier mobile avant 12 ans, le premier équipement est donc de plus en plus précoce.
Grâce au numérique les actifs concilient vie privée et vie professionnelle
Pour une part croissante d’actifs en emploi, internet permet de mieux concilier vie privée et vie professionnelle (58%, + 4 points par rapport à 2017 et + 16 points par rapport à 2013). Le sentiment que l’usage des nouvelles technologies pour des besoins professionnels en dehors des horaires et des milieux de travail habituel empiète trop sur la vie privée est en recul de 10 points (passant de 40% en 2013 à 33% en 2017 et à 23% cette année).
Ces réponses sont d’autant plus notables que, tous les actifs ne disposent pas, dans leur environnement professionnel, d’un droit à la déconnexion garanti par une charte ou un dispositif idoine. 34% ne le sont pas. Si 43% sont couverts, 7% précisent que l’effectivité de ce droit est limitée.
La formation continue a permis d’accroître le sentiment de compétence des actifs
Pour 62% des actifs (51% en 2017), la formation continue prépare bien à l’utilisation du numérique au travail. Cela concerne les télétravailleurs (72%) bien plus que les ouvriers (44%, en progression toutefois de 9 points).
Avec la hausse des usages, les Français adaptent leurs comportements
Les craintes liées au manque de protection des données personnelles sur internet refluent (26%, - 14 points). Cette question des données personnelles reste néanmoins le premier frein cité, loin devant la qualité de service (10%, + 5 points), notamment chez les internautes. A l’inverse, les non-internautes pointent plus souvent la complexité ou le manque d’utilité (22% et 20%).
La crainte exprimée vis-à-vis de la protection des données personnelles diminue en raison de la diffusion de pratiques de précautions massivement adoptées. 29% des usagers auraient ainsi éteint leur téléphone mobile pour éviter d’être tracé (+ 12 points par rapport à 2014). 66% auraient renoncé à un achat par manque de confiance au moment du paiement (+ 7 points).
Cependant, ces précautions ne sont pas toujours suffisantes. Dans l’ensemble de la population, sont en hausse les situations embarrassantes liées à l’exposition de sa vie privée en ligne : 20% des personnes interrogées regrettent d’avoir publié ou écrit des choses concernant leur vie privée sur internet (8% en 2014, + 12 points). 29% ont déjà été gênés que certains éléments de leur vie privée figurent sur internet (19% en 2014, + 10 points).
Open Data
27% des Français ont déjà consultés des données publiques ouvertes. 30% savent qu’il est possible d’accéder à ces données sans toutefois les avoir consultées.
Les avantages reconnus sont l’innovation et le développement de nouveaux services (47%), la transparence administrative (48%) et la connaissance, notamment pour les chercheurs (49%).
Des freins persistants à la pleine utilisation du numérique
Si avec l’usage accru des équipements, le sentiment de compétence progresse par rapport à 2017 (ordinateur 82%, +15 points ; smartphone 80%, +11 points ; tablette 68%, +6 points), 35% des Français éprouvent au moins une forme de difficulté qui les empêche d’utiliser pleinement les outils numériques et internet. Plus que l’équipement ou l’accès à internet, c’est la complète maîtrise des outils numériques qui reste le premier frein à la pleine utilisation du numérique (18%).
Des usages numériques du quotidien réalisés avec plus ou moins de facilité en période de confinement
Parmi les principaux usages numériques en période de confinement, c’est le suivi scolaire qui a été le moins aisé. En effet, 36% des personnes concernées ont effectué ces démarches soit seuls avec des difficultés soit avec de l’aide ou n’ont tout simplement pas réussi. A l’inverse, ce sont les échanges avec les proches et la recherche d’informations sur internet qui se sont révélées être les actions les plus faciles à réaliser en autonomie, sans avoir besoin d’aide et sans difficulté (respectivement à 88% et 87%). Cependant, derrière ces taux moyens élevés se cachent une importante hétérogénéité selon les catégories de population. Par exemple, les personnes non diplômées ont été plus en retrait quant à l’usage des outils numériques pour échanger avec leurs proches ou effectuer des recherches sur internet. Seulement 39% d’entre eux indiquent qu’ils ont utilisé ces outils de communication sans difficulté (soit 26 points de moins que la moyenne générale) et 60% d’entre eux indiquent ne pas avoir fait de recherche d’informations sur internet sur le Covid par exemple (soit 25 points de plus que la moyenne).
Un accompagnement humain et pédagogique plébiscité en cas de difficulté
Si une courte majorité de Français indique toujours parvenir à réaliser leurs démarches en ligne (57%), lorsqu’ils n’arrivent pas à réaliser une démarche en ligne, les Français interrogés préfèrent que quelqu’un leur montre ou leur explique comment réaliser la démarche seul (56%), plutôt qu’on la fasse à leur place (32%). D’ailleurs, 30% des Français sollicitent l’aide d’une personne, soit auprès de proches (22%), soit en téléphonant au service dédié pour être aidé à distance (8%), lorsqu’ils ne parviennent pas à effectuer une démarche en ligne.
Les données
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